La secrétaire d'État à l'Egalité des genres, à l'Egalité des chances et à la Diversité, Marie-Colline Leroy, prend la présidence de la Conférence Interministérielle sur les Droits des femmes
"De l'égalité formelle entre les femmes et les hommes à l'égalité réelle"

Ce mercredi 20 septembre 2023, la Secrétaire d'État à l'Égalité des genres, à l'Égalité des chances et à la Diversité, Marie-Colline Leroy, a succédé au ministre flamand Bart Somers à la présidence de la Conférence interministérielle (CIM) Droits des femmes. Les recommandations de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW / CEDEF) guideront sa présidence.
Marie-Colline Leroy, Secrétaire d'Etat : "L'ambition de cette CIM Droits des femmes est de tout mettre en œuvre pour rendre effectifs les droits des femmes garantis par de nombreuses lois nationales et internationales. Passer de l'égalité formelle entre les femmes et les hommes à l'égalité réelle, telle est la tâche qui nous attend. La mise en œuvre des recommandations de la CEDEF aidera les gouvernements de notre pays dans cette voie".
Malgré tous les progrès réalisés en matière d'égalité entre les femmes et les hommes, force est de constater que des droits formellement identiques pour les femmes et les hommes n'ont pas permis d'éliminer toutes les discriminations de fait à l'encontre des femmes. Les femmes restent désavantagées dans de nombreux domaines. Elles effectuent la majeure partie du travail non rémunéré. Elles gagnent toujours moins que les hommes pour un travail équivalent. Elles sont les principales victimes de la violence fondée sur le sexe. Elles sont encore sous-représentées dans les postes à responsabilité, etc...
La Belgique et ses entités fédérées sont tenues de respecter les recommandations de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. La Convention se fonde sur la Déclaration universelle des droits humains de 1948. Le 31 octobre 2022, le comité des Nations Unies en charge du suivi de la Convention a envoyé à notre pays un document de 20 pages contenant différentes recommandations pour progresser vers une véritable égalité.
Marie-Colline Leroy : "Dans cette liste, il y a beaucoup de mesures qui peuvent aider notre pays à passer de l'égalité formelle entre les femmes et les hommes à l'égalité réelle. Nous avons jusqu'à quatre ans pour y parvenir. Ces recommandations seront discutées lors du CIM Droits de la femme. Il appartiendra ensuite aux gouvernements responsables de les reprendre et de les transformer en une législation efficace afin que toutes les femmes vivant en Belgique, soit la moitié de la population, obtiennent enfin une véritable égalité des droits".
Le gouvernement Vivaldi a déjà pris des mesures importantes en faveur de droits plus réels pour les femmes. Cette année 2023, la loi visant à prévenir, mieux protéger et lutter contre les féminicides, les meurtres à caractère sexiste et les violences qui les précèdent a été approuvée ; l'arsenal législatif contre les discriminations a été renforcé ; plusieurs mesures du plan de lutte contre le racisme aident spécifiquement les femmes ; la réalité des carrières des femmes a été mieux prise en compte dans le cadre de la réforme des pensions ; le congé de naissance pour les pères et les co-mères a été progressivement porté de 10 à 20 jours et étendu aux travailleurs indépendants.
Cependant, il y a encore beaucoup de travail à mener pour tendre vers une véritable égalité entre les femmes et les hommes.
Marie-Colline Leroy pointe différents enjeux : "Les femmes sont censées avoir un accès égal au marché du travail, mais dans les faits, nous constatons que les comités exécutifs des entreprises du Bel 20 ne comptent que 16 % de femmes. C'est pourquoi je travaille sur une proposition visant à introduire temporairement des quotas dans les comités exécutifs des entreprises cotées en bourse, en commençant par les entreprises du Bel 20. Je demande également un financement pour quatre centres supplémentaires de prises en charge des victimes de violences sexuelles, un par parquet, afin que toutes les victimes puissent être prises en charge et aidées rapidement et efficacement sur tout le territoire".
La secrétaire d'État s'attellera également au cours de cette présidence à impliquer davantage la société civile afin de mieux valoriser son expertise et sa proximité avec le vécu des femmes en Belgique.
