Communiqué de presse

Réforme des pensions

Des améliorations pour mieux prendre en compte les inégalités entre les femmes et les hommes

Le gouvernement s’est accordé cette nuit sur la réforme des pensions, complétant ainsi l’accord conclu il y a un an afin de rendre le système plus soutenable au regard du coût du vieillissement de la population.  Pour la Secrétaire d’Etat à l’Egalité des genres, Marie-Colline Leroy, les évolutions des mesures adoptées concernant les périodes assimilées l’été dernier sont positives : « On le sait, les carrières des femmes sont souvent incomplètes. Or la période de carrière effective ne prenait que très peu en compte les périodes assimilées ce qui pénalisait l'accès à la pension minimum des femmes. Il était nécessaire de répondre à ce constat. Je salue les progrès réalisés en matière d’assimilation des congés de naissance, thématiques, chômage temporaire…. Il s’agit en soi de réduire les inégalités entre les femmes et les hommes en matière de pension mais aussi d’un signal adressé pour un meilleur équilibre en matière de répartition des charges familiales et d’équilibre entre vie de famille et activités professionnelles. »

La réforme des pensions était prévue dans l’accord de gouvernement et devait respecter le principe d’une prise en considération et d’une réduction des inégalités entre les hommes et les femmes. Si la pension minimale a pu être portée à 1500 euros nets/mois par le gouvernement, l’ouverture à ce droit est conditionnée notamment à une carrière effective de 30 ans. L’assimilation au travail effectif de différentes périodes en lien avec les responsabilités familiales, la naissance d’un enfant, son accueil ou la prise de congés thématiques était dès lors un combat important. 

Suite à l’accord survenu cette nuit, de nouvelles périodes d’assimilation sont désormais inclues dont les congés de naissance, thématiques, le chômage temporaire… Il s’agit d’un vrai progrès en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, au regard de ce qui était initialement proposé. Ce type de congés est en effet d’avantage sollicité par les femmes, compte tenu des inégalités socioprofessionnelles ou en matière de répartition des charges familiales dans un société ou le « care » repose encore trop sur les épaules des femmes.

Selon l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, l’écart salarial moyen entre les femmes et les hommes était de 21% en tenant compte du temps de travail à temps partiel. Il est essentiel, par tous les moyens et au-delà des avancées enregistrées aujourd’hui, de continuer à lutter contre cette situation qui se reflète aussi à l’heure de l’accès à la pension.